L'EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) : désensibilisation et reprogramation par les mouvements oculaires en français, est une forme de thérapie qui a été mise au point aux États Unis à la fin des années 1980 par la psychologue Francine SHAPIRO. Elle est reconnue depuis 2007 par la Haute Autorité de Santé (HAS) et depuis 2013 par l'Organisation Mondiale de la Santé, dans le traitement des troubles de stress post traumatique.

Devant son efficacité scientifiquement prouvée, on l'utilise depuis de nombreuses années pour traiter d'autres problématiques : anxiété, phobies, traumatismes...

 

En EMDR, nous partons du principe qu'il existe en nous un système de réparation automatique, inné, du psychisme que nous appelons le T.A.I. : le Traitement Adaptatif de l'Information. Ce système fonctionne un peu comme le système automatique de guérison du corps ; en effet, lorsque nous nous coupons ou quand nous nous cassons un os, ce système répare tout seul la fracture en reconstituant l'os, ou la coupure en refaisant de l'épiderme. Ce système permet également, sans que nous nous en rendions compte de lutter contre les maladies...

Le TAI permet de traitement de l'information/situation (diminution de la charge émotionnelle dans le cerveau lymbique, puis analyse dans le cortex pré frontal) afin que l'information puisse être archivée en mémoire.

Lors d'un traumatisme, il arrive parfois que le TAI dysfonctionne ; tout se passe alors comme si l'information restait bloquée dans un système défaillant et ne parvenait pas à intégrer le système automatique de traitement de l'information.

En EMDR, grâce à la désensibilisation, nous venons suppléer, renforcer le TAI défaillant pour diminuer l'intensité émotionnelle d'une situation vécue, afin qu'elle puisse passer dans le cortex pré frontal pour y être analysée et archivée en mémoire.

Pour cela nous utilisons les mouvements oculaires alternés (Stimulation Bilatérale Alternée), comme ceux que nous faisons, sans nous en rendre compte, lorsque nous rêvons. En effet, les scientifiques pensent que c'est pendant le sommeil paradoxal, celui où nous rêvons le plus, que, grâce aux mouvements des yeux, nous traitons les situations vécues dans la journée pour en diminuer la charge émotionnelle et qu'elles puissent ensuite être archivées en mémoire, digérées en quelque sorte. 

​